Chip forever

blog d'informations pour le fun et le plaisir


Chip, Chip, Chip, …


Posted By on 23 Nov, 2021

Un article écrit sur Facebook … supprimé par Facebook car ces bachibouzouks ont décidé de retirer les articles.

  1. Il faut nous aimer sur terre,
    Il faut nous aimer vivants,
    Ne crois pas au cimetière,
    Il faut nous aimer avant.
    (c) Paul Fort
  2. « Les gens se vengent (souvent) des services qu’on leur rend. » (c) Louis-Ferdinand Céline
  3. « Un écrivain qui se livre c’est un peu comme un canard qui se confie. » (c) Gersois Anonyme
  4. « Mourir en bonne santé, c’est le vœu le plus cher de tout bon vivant bien portant. » (c) Pierre Dac
  5. « Quand tu n’as de cesse de parler, tu rabâches seulement ce que tu connais déjà. Alors que quand tu écoutes, tu peux apprendre quelque chose de nouveau. » (c) Dalai Lama
  6. « Nous ne sommes pas dans le même cas de figure que le gaz ou l’eau. Internet n’est pas indispensable au bien-être minimal et le service de téléphonie est déjà maintenu pour les foyers en difficulté afin de passer des appels d’urgence » (c) Jean-Yves le Moel – Président de la Fédération Française des Télécoms.
  7. « Les mecs qui jouent les grands généreux, souvent, ce sont des rats du remblais » (c) Moscato/migrants
  8. « Être au fond du trou, c’est le rêve de toute balle de golf qui vient de se prendre un grand coup de fer 7 dans le derrière.
    Être au fond du trou, c’est l’état dans lequel se trouve le golfeur dont la balle n’a pas réalisé son rêve. » (c) Chip
  9. « Il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de… lécher le fond de la casserole de chocolat. Ça évite de se bruler ! » (c) Chip
  10. « La retraite faut la prendre jeune … Faut surtout la prendre vivant et c’est pas dans les moyens de tout le monde ! » (c) Michel Audiard
  11. « Rêver de l’impossible et se dire pourquoi pas ! » (c) Chip
  12. « Ceux qui sont assez fous pour penser pouvoir changer le monde sont ceux qui le peuvent ! » (c) Steve Jobs
  13. « La jeunesse éternelle, c’est de toujours avoir la vie devant soi » (c) Chip
  14. « La surabondance des uns ne peut se faire qu’aux dépens du nécessaire des autres » (c) Alexandre Grothendieck
  15. « Plus la photo est vieille et plus on a l’air jeune » (c) Inconnu
  16. « Boire un mauvais vin empêche d’en boire un bon » (c) Bernard Arnault
  17. « Mourir jeune mais le plus tard possible » (c) Marcel Prévost
  18. « Quand la colère fait tomber le masque, c’est la haine qui surgit » (c) Chip
  19. « Si tu vois tout en rose, déplace l’éléphant ! » (c) Chip
  20. « Arrivé à un certain age, si vous regardez ce que vous n’avez plus, vous sautez par la fenêtre. Mais si vous regardez ce que vous avez encore, alors, vous pouvez être heureux. » (c) Anne-France Dautheville

En vrac, quelques citations que j’aime bien (en gras, mes préférées)

  • Je ne dors pas longtemps, mais je dors vite …(Albert Einstein)
  • L’homme descend du songe (Georges Moustaki)
  • Elle était belle comme la femme d’un autre (Paul Morand)
  • L’enfant est un fruit qu’on fit (leo Campion)
  • C’est curieux, se faire refaire les seins, ça coûte la peau des fesses (Vincent Roca)
  • Avant je me souviens à la plage, il fallait écarter le maillot pour voir les fesses, aujourd’hui il faut écarter les fesses pour voir le maillot ! (Coluche)
  • Les enfants, c’est comme les pets, on supporte surtout les siens (Frédéric Dard)
  • Quand il y a une catastrophe, si on évacue les femmes et les enfants d’abord, c’est juste pour pouvoir réfléchir à une solution en silence …
  • Vous connaissez l’histoire du mouton qui court jusqu’à perdre la laine ?
  • Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche (Michel Audiard)
  • A celle qui te dit que les hommes sont tous pareils, répond-lui qu’il ne fallait pas tous les essayer.
  • Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé (Alan Greenspan)
  • L’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui (Pierre Desproges)
  • Parfois je regarde la télé toute la journée. C’est chiant. Mais quand je l’allume, c’est pire ! (Patrick Timsit)
  • Vous n’êtes pas responsables de la tête que vous avez, mais vous êtes responsables de la gueule que vous faites.
  • Le jour ou Microsoft vendra quelque chose qui ne se plante pas, je parie que ce sera un clou.
  • Le taux de radiation est plus élevé à Pôle Emploi qu’à Fukushima
  • Il est impossible de faire 10 000 pompes par jour, sauf si vous êtes un enfant Chinois employé dans une usine Nike.
  • Ta mère est tellement vieille qu’elle a un exemplaire de la Bible dédicacé.
  • J’ai l’intention de vivre éternellement. Pour l’instant, tout se passe comme prévu.
  • Le mec qui a convaincu les aveugles de porter des lunettes de soleil est quand même un sacré commercial.
  • Pour s’endormir, un mouton ne peut compter que sur lui-même.
  • Jeanne d’Arc s’est éteinte le 30 Mai 1431, environ 2 heures après sa mort.
  • François Bayrou a tellement traversé de déserts que chez les Touaregs, on l’appelle Monsieur.
  • Quand Rothschild achète un Picasso, on dit qu’il a du goût. Quand Bernard Tapie achète un tableau, on demande où il a trouvé les ronds.
  • Les socialistes ont eu tort d’aller au pouvoir. Ils auraient du faire comme Dieu: ne jamais se montrer pour qu’on continue à y croire (Coluche)
  • Si la Gauche en avait, on l’appellerait la Droite (reiser)
  • De nos jours, l’assistance à personne en danger se résume à assister au danger …
  • N’attendez pas la solution de vos problèmes des hommes politiques puisque ce sont eux qui en sont la cause (Alain Madelin)
  • Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir (Jacques Chirac)
  • Le tango, ce sont des visages tristes, et des fesses qui rigolent …
  • Le PS était un vivier, il n’est plus qu’un bocal…
  • Je dispose d’une arme puissante et secrète : la peur de perdre.
  • Le terrain était tellement en pente que les chiens devaient d’abord s’asseoir avant de pouvoir aboyer …
  • Le nom de Jérusalem signifie « La paix apparaitra », mais personne n’ose plus avancer de date !
  • Il était tellement cocu que pour arriver à baiser sa femme, il lui fallait se déguiser en voisin.
  • Quand un couple se surveille, on peut parler de « communauté réduite aux aguets ».

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Oh mon Sénégal


Posted By on 25 Juil, 2021

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

Pablo Neruda

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Gabriel Garcia Marquez

Gabriel Garcia Marquez

Le plus célèbre des écrivains latino-américains s’est éteint à 87 ans jeudi 17 avril 2014 à Mexico.

Gabriel Garcia Marquez était un écrivain et journaliste colombien, on lui reconnaît également un activisme politique et militantisme.

Prix Nobel de la littérature en 1982, Self made man et autodidacte, García Márquez poursuit seul ses études après avoir quitté son école de droit pour se lancer dans le journalisme.

En tant qu’écrivain, García Márquez commence en publiant nombre d’œuvres littéraires, généralement bien reçues, dans le domaine de la non fiction, ainsi que des nouvelles. Cependant ce sont ses romans, tels que Cent ans de solitude (1967), Chronique d’une mort annoncée (1981) et L’Amour aux temps du choléra (1985), qui lui ont apporté la reconnaissance de la critique littéraire ainsi qu’un large succès commercial.

Son nom est associé fréquemment au « réalisme magique », genre qui insère des éléments magiques et des éléments surnaturels dans des situations se rattachant à un cadre historique et géographique avéré.

La plupart de ses livres abordent le thème de la solitude ; l’action de plusieurs de ses œuvres se déroule dans un village fictif appelé « Macondo ».

On lui attribue à tort la lettre suivante qu’il n’a jamais écrite mais qui qui reste quand même un très beau texte à méditer…

Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m’offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps du mieux que je pourrais.

Sans doute je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais tout ce que je dirais.

Je donnerais du prix aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles représentent.

Je dormirais peu, je rêverais plus, sachant qu’en fermant les yeux, à chaque minute nous perdons 60 secondes de lumière.

Je marcherais quand les autres s’arrêteraient, je me réveillerais quand les autres dormiraient.

Si Dieu me faisait cadeau d’un morceau de vie, je m’habillerai simplement, je me coucherais à plat ventre au soleil, laissant à découvert pas seulement mon corps, mais aussi mon âme.

Aux hommes, je montrerais comment ils se trompent, quand ils pensent qu’ils cessent d’être amoureux parce qu’ils  vieillissent, sans savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent d’être amoureux !

A l’enfant je donnerais des ailes mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.

Au vieillard je dirais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais seulement avec l’oubli.

J’ai appris tant de choses de vous les hommes… J’ai appris que tout le monde veut vivre en haut de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur se trouve dans la manière d’y arriver.

J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre pour la première fois, le doigt de son père, avec son petit poing, il le tient pour toujours.

J’ai appris qu’un homme doit uniquement baisser le regard pour aider un de ses semblables à se relever.

J’ai appris tant de choses de vous, mais à la vérité cela ne me servira pas à grand chose, si cela devait rester en moi, c’est  que malheureusement je serais en train de mourir.

Dis toujours ce que tu ressens et fais toujours ce que tu penses.

Si je savais que c’est peut être aujourd’hui la dernière fois que je te vois dormir, je t’embrasserais très fort et je prierais pour pouvoir être le gardien de ton âme.

Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je te dirais « je t’aime » sans stupidement penser que tu le sais déjà.

Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne souvent une autre possibilité pour faire les choses bien, mais au cas où elle se tromperait et c’est si c’est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t’aime, que jamais je ne t’oublierais.

Le lendemain n’est sûr pour personne, ni pour les jeunes ni pour les vieux.

C’est peut être aujourd’hui que tu vois pour la dernière fois ceux que tu aimes. Pour cela, n’attends pas, ne perds pas de temps, fais le aujourd’hui, car peut être demain ne viendra jamais, tu regretteras toujours de n’avoir pas pris le temps pour  un sourire, une embrassade, un baiser parce que tu étais trop occupé pour accéder à un de leur dernier désir.

Garde ceux que tu aimes prés de toi, dis leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aime les et traite les bien, prends le  temps pour leur dire ‘je regrette’ ‘pardonne-moi’ ‘s’il te plait’ ‘merci’ et tous les mots d’amour que tu connais.

Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande la force et la sagesse pour les exprimer.

Dis à tes amis et à ceux que tu aimes combien ils sont importants pour toi.

Envoie cette lettre à tous ceux que tu aimes, si tu ne le fais pas, demain sera comme aujourd’hui. Et si tu ne le fais pas cela  n’a pas d’importance. Le moment sera passé.

Je vous dis au revoir avec beaucoup de tendresse.

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On devrait vivre la vie à l’envers :

Tu commences par mourir. Ça élimine ce traumatisme qui nous suit toute la vie.

Après, tu te réveilles dans une maison de retraite, en allant mieux de jour en jour.

Alors, on te met dehors sous prétexte de bonne santé et tu commences par toucher ta retraite.

Ensuite, pour ton premier jour de travail, on te fait cadeau d’une montre en or et tu as un beau salaire.

Tu travailles quarante ans jusqu’à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie active.

Tu vas de fête en fête, tu bois, tu vis plein d’histoires d’amour !

Tu n’as pas de problèmes graves. Tu te prépares à faire des études universitaires.

Puis, c’est le collège. Tu t’éclates avec tes copains, sans affronter les obligations, jusqu’à devenir bébé.

Les neuf derniers mois, tu les passes flottant tranquille, avec chauffage central, room service , etc…

Et, à la finale, tu quittes ce monde dans un orgasme !

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faite par John Perry Barlow – 8 Février 1996

Gouvernements du monde industrialisé, géants fatigués de chair et d’acier, je viens du cyberspace, le nouveau domicile de l’esprit. Au nom du futur, je vous demande, à vous qui appartenez au passé, de nous laisser en paix.

Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez aucune souveraineté sur le territoire où nous nous assemblons.

Nous n’avons pas de gouvernement élu, et il est peu probable que nous en ayons un un jour : je m’adresse donc à vous avec la seule autorité que m’accorde et que s’accorde la liberté elle-même. Je déclare que l’espace social global que nous construisons est naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral à nous gouverner, et vous ne possédez aucun moyen de faire respecter votre autorité que nous ayons de bonnes raisons de craindre.

Les gouvernements trouvent le fondement de leur pouvoir légitime dans le consentement des personnes qu’ils gouvernent. Vous n’avez ni sollicité ni obtenu le nôtre. Nous ne vous avons pas invités. Vous ne nous connaissez pas, et vous ne connaissez pas non plus notre monde. Le cyberspace ne se trouve pas à l’intérieur de vos frontières. Ne pensez pas que pouvez le construire comme s’il était un de vos Grands Travaux. Vous n’y arriverez pas. C’est un phénomène naturel qui croît de lui-même, par nos actions collectives.

Vous n’avez pas pris part aux grands débats qui nous ont réunis, et vous n’avez pas non plus créé la richesse de nos marchés. Vous ne connaissez ni notre culture, ni notre éthique, ni les codes non-écrits qui ordonnent déjà notre société mieux que ne pourraient le faire n’importe lequel des règlements que vous prétendez nous imposer.

Vous dites qu’il existe chez nous des problèmes que vous devez résoudre. Vous prenez prétexte de cela pour faire intrusion dans notre espace. Beaucoup de ces problèmes n’existent pas. Là où il y aura de véritables conflits, là où des torts seront effectivement causés, nous les identifierons et nous les traiterons avec nos moyens. Nous sommes en train de mettre en place notre propre Contrat Social. Nous nous gouvernerons en fonction des conditions qui prévalent dans notre monde, pas dans le vôtre. Car notre monde est différent.

Le cyberspace est fait de transactions, de relations et de pensée, circulant en un flot ininterrompu sur nos canaux de communication. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il ne se trouve pas là où vivent les corps.

Nous sommes en train de créer un monde ouvert à tous, sans privilège ni préjugé qui dépende de la race, du pouvoir économique, de la puissance militaire ou du rang à la naissance.

Nous sommes en train de créer un monde où chacun, où qu’il soit, peut exprimer ce qu’il croit, quel que soit le degré de singularité de ses croyances, sans devoir craindre d’être forcé de se taire ou de se conformer.

Les concepts de votre droit en matière de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement et de circonstances ne s’appliquent pas à nous. Ils ont leur fondement dans la matière, et il n’y a pas de matière ici.

Nos identités n’ont pas de corps : donc, contrairement à vous, nous ne pouvons pas faire régner l’ordre au moyen de la force physique. Nous pensons que c’est à travers l’éthique et l’intérêt bien compris de chacun et de la communauté dans son ensemble que va surgir notre mode de gouvernement. Nos identités sont probablement dispersées à travers un grand nombre de vos juridictions. La seule loi que toutes les cultures qui nous constituent seraient prêtes à reconnaître est la Règle d’Or de l’éthique. Nous espérons que nous serons capables de construire nos propres solutions sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous essayez d’imposer.

Aux États-Unis, vous venez aujourd’hui de créer une loi, la loi sur la réforme des télécommunications, qui renie votre propre Constitution et qui est une insulte aux rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. C’est nous qui devons maintenant faire renaître ces rêves.

Vous avez une peur panique de vos propres enfants, car ils sont nés dans un monde où vous serez à jamais immigrants. Parce que vous avez peur d’eux, vous confiez à vos bureaucraties les responsabilités parentales que vous êtes trop lâches pour exercer vous-mêmes. Dans notre monde, tous les sentiments et toutes les expressions de l’humain, du plus dégradant au plus angélique, font partie d’un tout inséparable, l’échange global des octets. Il n’est pas possible de séparer l’air qui peut éventuellement étouffer certains de ceux qui le respirent de celui qui permet aux oiseaux de voler.

En Chine, en Allemagne, en France, en Russie, à Singapour, en Italie et aux États-Unis, vous essayez de tenir à l’écart le virus de la liberté en érigeant des postes de contrôle sanitaire aux frontières du cyberspace. Peut-être que ceux-ci empêcheront la contagion un certain temps, mais ils ne fonctionneront pas dans le monde de l’omniprésence des médias transporteurs d’octets.

Vos industries de l’information, de plus en plus obsolètes, cherchent à se perpétuer en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui ont la prétention de confisquer à leur profit jusqu’à la parole même à travers le monde. Ces lois cherchent à transformer les idées en un produit industriel comme les autres, au même titre que les lingots de fonte. Dans notre monde, tout ce que l’esprit humain peut créer peut être reproduit et distribué à l’infini sans que cela ne coûte rien. Le transmission globale de la pensée n’a plus besoin de vos usines pour se faire.

Ces mesures de plus en plus hostiles et colonialistes nous placent dans la même position que les amoureux de la liberté et de l’auto-détermination qui lors d’époques précédentes ont dû rejeter l’autorité de pouvoirs distants et mal informés. Il nous faut déclarer que nos identités virtuelles ne sont pas soumises à votre souveraineté, alors même que nous continuons à consentir à ce que vous gouverniez nos corps. Nous allons nous disperser sur toute la planète de manière à ce que personne ne puisse arrêter nos idées.

Nous allons créer une civilisation de l’esprit dans le cyberspace. Puisse-t-elle être plus juste et plus humaine que le monde qu’ont construit vos gouvernements auparavant.

Davos, Suisse, le 8 février 1996, par John Perry Barlow

La version originale est ici : https://projects.eff.org/~barlow/Declaration-Final.html

John Perry Barlow, né le 3 octobre 1947 est l’un des cofondateurs de l’Electronic Frontier Foundation aka EFF.

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